Verstappen-Gasly : injuste comparaison au Grand Prix de Hongrie
Le Néerlandais est en pole et le Français est la lanterne rouge des top teams.
- Publié le 04-08-2019 à 10h26
- Mis à jour le 04-08-2019 à 12h10
Le Néerlandais est en pole et le Français est la lanterne rouge des top teams. Chez Red Bull Racing, un garage était aux anges tandis que l’autre ne pouvait que faire grise mine. Le staff de l’écurie autrichienne se gargarisait évidemment de la pole position de Max Verstappen. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est la première fois que le Hollandais s’élancera devant tout le monde dimanche après-midi. "J’avais faim de cette pole position, depuis le temps que je courrais après", souffle Mad Max. "La voiture est très compétitive depuis le début du week-end sur ce tracé et j’étais confiant d’avoir une chance pour la pole. C’est incroyable d’y parvenir enfin même si c’est toujours difficile de tout mettre ensemble en qualifs".
Ce résultat est en soi logique, tant Verstappen fait corps avec sa RB15 depuis le début du week-end. La monoplace conçue à Milton Keynes est agile sur les tracés sinueux. La traque du Batave à Monaco est là pour le rappeler. Honda a évidemment fait un travail magistral pour offrir les chevaux suffisants pour damer le pion aux Mercedes. Cette pole position est en soi le meilleur résultat de l’osmose entre le clan autrichien et leurs homologues japonais. McLaren doit s’en mordre les doigts et une victoire doublée du meilleur tour en course serait la cerise sur le gâteau, Honda n’ayant plus réalisé un hat trick depuis belle lurette. "Maintenant, le plus important c’est évidemment la course", souligne Verstappen. "C’est incroyable, partir en pole sur ce circuit constitue un réel avantage, mais c’est ce dimanche qu’il faudra faire le boulot. Merci à toute l’équipe et à mes supporters que j’ai pu entendre malgré le bruit du moteur !"
Les mines étaient en revanche beaucoup plus fermées du côté de Pierre Gasly. Le Français a eu le déshonneur de clôturer le Top 6 des top teams. "Je suis clairement déçu car je n’ai pas signé un tour idéal et j’ai commis quelques petites erreurs", admet le Normand. "Sans cela, j’aurais peut-être pu devancer les Ferrari et me mettre 4e". En Hongrie, Pierrot espérait se mettre sur les talons de son équipier, ce qui lui aurait permis de redorer son matricule aux yeux de son équipe. Car soyons francs : Pierre est pétri de talent, intelligent et travailleur. Le mettre sur le côté serait abusif. L’ex-STR boy n’est pas devenu mauvais en l’espace de quelques mois. "Je pars en médiums", poursuit le Français. "J’espère jouer sur une stratégie intelligente pour gagner quelques places". Et une place d’honneur voire un podium serait la meilleure réponse à ceux qui le crucifient déjà.
Ferrari en perd son latin
Il n’y avait une fois de plus pas de quoi rire chez Ferrari à l’issue des qualifications. Ce week-end hongrois s’annonçait d’entrée de jeu délicat pour les Rouges et le samedi a confirmé leurs craintes. Les SF90 ont certes la performance de leur V6 turbo en allié, mais elles pêchent avec un appui aérodynamique moins efficace que les Red Bull. "Difficile d’être content d’une telle qualif", peste Sebastian Vettel, 5e. "On ne peut qu’espérer que les pneus de nos adversaires fondent et qu’on puisse faire la différence dans la pitlane ! Sans cela, ça sera difficile." Charles Leclerc s’en sortait mieux avec le 4e temps. Mais le Monégasque a bien failli être bloqué en Q1 suite à une faute de pilotage. Heureusement, Charles ne s’en sortait qu’avec une grosse frayeur.